Tribunal International des Crimes contre les Femmes: une rétrospective
Une exposition commissionnée par: l’Université des Femmes
Coordinatrice du projet, chercheur et écrivaine: Milène Le Goff, historienne
Assistant:
Xavier de Weirt, historien
Designer graphique, muséographe: Laurane Le Goff, artiste
Traductrices:
Sigrid Dieu, Juliette Taing, volontaires
Producteurs technique:
Michel Le Goff, Jean Pierre Lema
Imprimeur: AGELIA
Fournisseur matériaux:
La Maison.fr – Douvres la Délivrande
Du 4 au 8 mars 1976 s’est tenu à Bruxelles le « Tribunal International des Crimes contre les Femmes ». Il aurait accueilli près de 2000 participantes venues du monde entier pour dénoncer les violences qu’elles subissaient. Malgré son nom, cet événement est à considérer comme une tribune plutôt qu’un tribunal, un choix justifié par Diana E. H. Russell et Nicole Van de Ven, sociologues et journalistes féministes liées à l’organisation: « Nous étions toutes nos propres juges. (…) Les femmes présentes rejetaient une définition patriarcale des crimes: toutes les formes masculines d’oppression contre les femmes étaient considérées comme telles ».
Rencontre féministe internationale majeure, elle est pourtant tombée dans l’oubli de la mémoire collective, qu’elle soit militante ou historique. En effet, très peu de chercheur·e·s se sont intéressé·e·s à cette semaine de témoignages et de prises de parole sur des thèmes recouvrant une multitude de réalités: crimes sexuels (viols, violences conjugales, fémicides..), crimes économiques (inégalités de salaires entre femmes et hommes, travail ménager gratuit…), crimes médicaux (enfermements et abus psychiatriques, excision…), crimes politiques (prisonnières politiques, torture…). Par l’amplitude des témoins présentes ou représentées, c’est ainsi l’ensemble du continuum des violences commises contre les femmes qui est révélé dans son spectre le plus large.
Cette exposition a pour objet de retracer l’émergence de l’idée et les objectifs initiaux du Tribunal, de rapporter ce qu’il s’y est passé en découvrant l’envers de l’organisation nécessaire à sa mise en place et de proposer un aperçu de ses répercussions, notamment médiatiques.
Ma contribution
J’ai eu l’occasion pour ce projet de mettre en page tous les panneaux de l’exposition et de proposer une muséographie. L’idée était d’avoir des modules qui s’agencent dans l’espace rappelant l’intérieur d’un Tribunal.